Hommage à Claude Alphandéry – Résistant et visionnaire de l’Economie sociale et solidaire
Fondateur de France Active, Claude Alphandéry nous a quittés le 25 mars dernier à 101 ans. Sa vie résonne avec la reconnaissance de l’ESS et le développement de notre mouvement d’entrepreneurs engagés.
Claude Alphandéry a posé les fondements de la finance solidaire. Il a réussi à convaincre les banques et les investisseurs qu’une autre économie est possible. Une économie issue des territoires, portée par les citoyens, intégrant les enjeux sociaux et écologiques. Claude Alphandéry a réussi à initier de nouveaux modèles économiques qui placent l’utilité sociale au cœur des premiers attendus et qui remettent la rentabilité financière à sa juste place.
Claude Alphandéry : une vie d’engagement
Eternel résistant, économiste et financier engagé, militant, Claude Alphandéry, ce banquier pas comme les autres, il était une figure incontournable de l’Economie sociale et solidaire. Tout au long de sa vie, il réussit à mobiliser sans relâche les femmes, les hommes autour d’une économie plus inclusive et plus durable.
Claude Alphandéry : résistance et militantisme
Né en 1922, il nourrit, adolescent, l’espoir d’une société plus juste et se passionne pour le Front Populaire. L’effondrement de la France et sa soumission par le régime de Vichy le poussent à s’engager dans la Résistance.
Face à la division de celle-ci, il s’emploie à la fédérer. Il est missionné par Jean Moulin et parvient à unir toutes ses forces dans la Drôme dans un Comité Départemental de Libération (CDL) dont il devient le président.
C’est le moment où refusant le Service de travail obligatoire en Allemagne, les travailleurs français cherchent refuge dans les maquis. Avec le CDL, Claude Alphandéry organise, sécurise, ravitaille des dizaines de maquis à la lisière du Vercors. Il en fait aussi, entre les coups de main militaires, des « comités de citoyens » qui jouent un rôle déterminant dans la construction du programme du Conseil National de la Résistance (CNR). Après la guerre, poursuivant son exploration des systèmes de pensée et de gouvernement, il part en URSS en poste à l’ambassade de France et ses relations avec la population soviétique le rapproche du parti communiste. Le rideau de fer le conduit à revenir en France ; il entre à l’ENA et à la Direction du Trésor. Ce sont 10 années marquées par son adhésion puis par son rejet du communisme, une rupture avec ses dirigeants, sur leur idéologie et leurs pratiques, mais non avec l’idéalisme des militants. Il est alors appelé aux USA en qualité d’expert à l’ONU. Il sera pendant son séjour impressionné par une économie et une société de consommation américaine entièrement orientées par et pour des profits financiers sans limite. Retour en France, il parvient dans les années 60 et 70, à la fin des « 30 glorieuses », à concilier sa passion militante pour une société plus juste et meilleure avec la capacité de l’inscrire dans la réalité économique. Banquier qui rend plus accessible et populaire le crédit immobilier long terme, il milite au club Jean Moulin pour la paix en Algérie et pour les droits des citoyens. Prenant la présidence de la commission de l’habitat du 5° plan, il écrit un livre pour une politique du logement social. En 1974, il pétitionne avec plusieurs grands patrons pour l’élection de François Mitterrand. Le retournement de l’économie mondiale à la fin des années 70, sous l’impulsion de Margaret Thatcher et Donald Reagan conduit Claude Alphandéry à s’engager complètement depuis 1980 dans son action militante.
Convaincu qu’il ne peut y avoir d’économie que sociale, il rejoint la Caisse des Dépôts au début des années 80. Il participe à la fondation de France Active et en prend la présidence en 1990. Depuis plus de 30 ans, l’association permet aux plus fragiles d’entreprendre et aux structures de l’insertion de développer leur activité. Claude Alphandéry a ainsi assisté et contribué à la naissance et au développement de milliers d’initiatives solidaires.
Président du Conseil national de l’insertion par l’activité économique, il crée également en 2010 le Labo de l’ESS pour promouvoir l’Economie sociale et solidaire au niveau national et européen.
Alors qu’il fête ses 100 ans en 2022, il continue à s’indigner contre l’injustice et nous invite à aller plus loin dans l’innovation sociale pour explorer de nouvelles richesses, de nouvelles formes de production et de consommation mais aussi de nouvelles manières de décider et de faire mouvement, collectivement à travers cet appel lancé à la tribune lors de l’événement organisé par France Active pour fête ce centenaire d’engagement.
Le 4 mars 2024, il lance un tout dernier appel à la paix dans le Nouvel Obs, en voici la conclusion :
« Mon tout dernier appel, avec les forces qui me restent, c’est de vous inciter à tout mettre en œuvre pour que ce qui a motivé ma vie, le combat contre le fascisme, contre la barbarie et pour les droits humains, soit à nouveau mobilisé dans une grande alliance humaniste des forces de vie.
Agissez comme si vous ne pouviez pas échouer. »
Hommage de Pierre-René Lemas, président de France Active
« Jusqu’à ses derniers moments, Claude Alphandéry a incarné l’esprit de résistance, fondé sur la foi dans l’humain et la solidarité.
Son appel dans le Nouvel Obs, il y a quelques jours seulement pour une « grande alliance humaniste des forces de vie », nous oblige.
Fidèle aux combats qui furent les siens dans le Vercors, convaincu que les seules voies d’action sont la solidarité et la coopération, il a fondé il y plus de 30 ans l’Economie sociale et solidaire.
Il a donné naissance en 1988 à France Active, association que j’ai l’honneur de présider depuis 2018, après Christian Sautter. Il n’a eu de cesse de partager avec toutes les équipes, salariés et bénévoles, son combat pour mettre les femmes et les hommes au cœur des enjeux économiques.
Son action pour une économie profondément humaine et pour une société fraternelle est la nôtre. Il était à la fois notre père fondateur et notre grand frère et il n’a eu de cesse de partager avec toutes les équipes, salariés et bénévoles, son combat généreux.
Jusqu’à ces dernières semaines, il était avec nous dans nos réunions à Montreuil, le regard bienveillant et le discours ferme, fidèle à ses engagements et nous l’écoutions formulant encore des projets d’avenir.
Au Labo de l’ESS, comme à France Active, il a toujours lutté contre la course aux profits démesurés et ses conséquences sociales et environnementales. Claude a su nous ouvrir les yeux sur la multitude d’initiatives solidaires que portent nos territoires. Il nous a convaincu que toutes ces réussites pouvaient contribuer à transformer notre société, à nous engager dans une transition véritablement juste et durable.
Continuer à agir contre la fatalité, se battre pour l’inclusion, construire une société à la fois solidaire et écologique, c’est le meilleur hommage que nous puissions lui rendre.
Au nom de tout le réseau de France Active, salariés et bénévoles, j’adresse toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. »
Les hommages de la présidence de la République et quelques articles de presse :
L’Elysée – Disparition de Claude Alphandéry – 27/03/2024
Le Monde – La mort de Claude Alphandéry, héros de la Résistance et économiste engagé – 26/03/2024.
Libération – Mort de Claude Alphandéry : de la banque à «Libé», un siècle de solidarité – 26/03/2024.
France Info – Pierre-René Lemas intervenait sur la question du déficit public et rend hommage à Claude Alphandéry à la fin de son interview – 26/03/2024.
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Femme et entrepreneuriat : chiffres clés 2024
Les femmes plus motivées que les hommes pour créer, malgré la perception de difficultés qui demeurent
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, France Active et la Fédération bancaire française interrogent les Français au sujet de la création d’entreprise via un sondage Opinionway. Un baromètre qui permettra de mettre en avant les évolutions de perception qu’ils ont au sujet de l’entrepreneuriat entre 2020 et 2024.
Les femmes toujours intéressées par l’entrepreneuriat
Même si le salariat, en cette période incertaine, redevient une valeur refuge (+15 points entre 2020 et 2024), 45% des personnes interrogées ont envie de créer leur entreprise, avec une proportion qui grimpe à 48% chez les femmes, contre 40% pour les hommes. Parmi celles qui sont prêtes à se lancer, l’opportunité de gagner plus d’argent, arrive en tête des motivations chez les femmes (54 % vs 49% des hommes). La création d’entreprise est perçue comme une opportunité de sortir d’une situation professionnelle précaire (32%).
L’envie de concrétiser une idée personnelle qui leur tient à cœur arrive en 2ème position (49% des femmes, vs 59% des hommes), suivi par l’envie de donner plus de sens à leur vie professionnelle (45%).
L’accès au financement : une représentation éloignée de la réalité
Plus de 2 français sur 3 estiment qu’il n’est ni plus facile ni plus difficile et même parfois plus facile pour une femme que pour un homme d’obtenir un prêt bancaire afin de créer son entreprise.
- 39% des femmes pensent que l’accès aux prêts bancaires serait plus difficile pour elles et 25% des hommes ont le même sentiment.
- Environ 1 femme sur 5 estime qu’elles osent moins demander des crédits et des financements bancaires que les hommes.
- Autre frein, la vie familiale. 38% des femmes pensent qu’elles osent moins mettre de côté la vie de famille que les hommes.
3 femmes entrepreneures à l’honneur
Ngnoc Lan LOI
Fondatrice et dirigeante des Valoristes
Depuis son lancement en 2021, l’association ‘’Les Valoristes’’ incarne une initiative axée sur l’économie circulaire et l’insertion. Fondée par Ngoc-Lan Loi, l’association poursuit deux missions majeures : l’inclusion de personnes éloignées de l’emploi et la transition écologique en favorisant des pratiques d’économie circulaire.
Aujourd’hui les Valoristes, ce sont : des ateliers de sensibilisation à l’économie circulaire mais aussi de la collecte, du tri et de la réparation d’objets variés dans le but de réaliser du mobilier ou des accessoires upcyclés. Ces activités permettent à des personnes éloignées de l’emploi de reprendre confiance en elles et d’acquérir un bagage professionnel pour postuler ensuite dans les secteurs de l’artisanat, du bâtiment ou de la logistique.
Lydia LEONARD SINAN
Dirigeante du restaurant adapté Comme à la maison
Comme à la maison, un restaurant récemment repris par Lydia Léonard Sinan qui lui permet d’allier sa passion pour le contact humain et son engagement envers l’inclusion des personnes en situation de handicap. Après 18 ans de carrière dans le secteur médico-social et différentes évolutions de postes, elle avait progressivement perdu le lien humain qui l’animait à ses débuts. C’est pour retrouver ce lien qu’elle s’est lancé dans l’aventure de la reprise d’un restaurant adapté après avoir effectué des stages dans la restauration.
Aujourd’hui elle anime une équipe de 3 salariés dont 2 en situation de handicap et propose 45 repas par jour dans ce restaurant au cœur de Vitré en Bretagne.
Valentine TEZIER
Fondatrice de Laplace to Be
Créer un espace dédié aux entrepreneurs, telle était la volonté de Valentine et de son associé. Laplace to Be est né en juin 2020, il s’agit plus qu’un espace de coworking avec des studios, un espace événementiel, des salles de réunions agiles et des espaces de travail, c’est un véritable lieu d’émulation collective. L’entrepreneuriat féminin est au cœur du projet avec la participation de la structure au réseau « bouge ta boîte » qui incite les entrepreneures à se rencontrer et coopérer.
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Appel à un changement d’échelle de l’ESS
Pour un plan national de développement
A l’occasion du mois de l’Economie sociale et solidaire (ESS), France Active appelle l’ensemble des acteurs publics et privés à se mobiliser en faveur de l’ESS, afin d’en faire la nouvelle économie de demain, une économie de transformation sociale et solidaire. L’ambition : partager un plan de développement pluriannuel qui donne de nouveaux moyens à l’ESS pour changer d’échelle et accélérer son action en réponse aux défis sociaux et écologiques.
Le point avec Pierre-René Lemas, président de France Active.
Dix ans après la loi de 2014, qui a donné un statut juridique et un socle à cette économie, France Active plaide pour un plan national de développement de l’Economie sociale et sociale. Au regard des enjeux sociaux et écologiques, de nouveaux moyens financiers pluriannuels solidaires doivent pouvoir être mobilisés, autant par les acteurs publics que par les acteurs de la finance et les entreprises. Ce changement d’échelle doit passer par un développement des ressources, en particulier celles issues de l’épargne solidaire, comme par un engagement collectif des acteurs économiques en faveur de cette économie profondément engagée dans les transformations.
Quel est votre constat sur l’ESS en France aujourd’hui ?
Pierre-René LEMAS : Le financement de l’ESS constitue un enjeu majeur pour notre pays surtout en période de crise. C’est une économie porteuse de sens, dont la finalité est sociale et /ou écologique, mais aussi, avant tout, un moteur de création de valeur pour les territoires.
J’appelle donc à une grande mobilisation de tous les acteurs publics et privés pour arriver à développer cette épargne et la porter à la hauteur des enjeux sociaux et écologiques actuels.
La marge de progression est énorme ! En 2022, les Français ont épargné en moyenne 6000 euros par an soit 158,7 mds d’euros au total. Si chaque Français dirigeait ne serait-ce que 2% de tout ce qu’ils investissent sur des produits d’épargne solidaire, nous doublerions l’encours actuel !
Comme le montre une étude d’OpinionWay que nous avons mené avec Fair, 25% des Français veulent donner du sens à leur épargne mais près de 7 français sur 10 ne sont pas informés sur les produits, leur rentabilité et leur finalité.
Qu’attend-t-on pour les rendre acteurs de leur choix en leur donnant les clés pour passer à l’acte. L’heure de la mobilisation a sonné.
Pensez-vous que l’on considère comme il se doit le rôle que joue les entreprises et associations pour notre pays et notre économie ?
P.R.L. : De plus en plus mais là aussi, il a encore du travail ! Il faut valoriser davantage le rôle que jouent véritablement ces acteurs de l’ESS pour l’économie de notre pays mais également ce qu’ils apportent sur des sujets majeurs aujourd’hui que sont les questions de sens et de valeur que l’on donne au travail.
Ils sont en effet un véritable modèle en termes d’organisation. Par exemple, beaucoup se sont développées autour des principes de coopération. Ces SCOP ont réussi à ouvrir leur gouvernance à leurs bénéficiaires et aujourd’hui aux citoyens. Elles ont été précurseurs dans bien des domaines en apportant des réponses que l’économie « classique » découvre depuis peu. C’est le cas du réemploi et de l’économie circulaire par exemple. Les sujets liés à l’économie de la coopération sont devant nous et sont portés par ces entreprises.
Comment agir pour parvenir au changement d’échelle de l’ESS que vous attendez ?
P.R.L. : Les acteurs publics doivent pouvoir donner une plus large place au financement de l’ESS. Un premier acte concret consiste à mieux orienter les acteurs de l’ESS vers les achats publics, sans doute en renforçant les obligations de l’Etat, des collectivités et des entreprises publiques à intégrer des clauses à dimension solidaire et écologique dans leur politique d’achat, et en développant l’ingénierie d’accompagnement de ces entreprises. La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, joue ici un rôle décisif en faveur de l’ESS.
C’est aussi à l’ensemble des acteurs financiers et aux entreprises de s’emparer de ce changement d’échelle. Ils doivent œuvrer plus encore au développement de l’épargne solidaire, pour donner de nouveaux pouvoirs d’action aux citoyens et salariés épargnants.
Ils doivent aussi accroitre la mobilisation de leurs fonds pour investir en faveur de toutes ces entreprises qui placent l’utilité sociale et écologique au cœur de leur projet.
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Accès +, sécuriser le parcours des néo-entrepreneurs
Soutenu par le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion au travers de l’appel à projets Inclusion par le travail indépendant, le programme Accès + permet de toucher un plus grand nombre de créateurs d’entreprises dans des zones fragiles
Au début, les habitants du quartier Etouvie à Amiens ont regardé avec curiosité ce nouveau lieu de restauration aux couleurs de la Martinique. Et puis les premiers gourmands sont arrivés. Aujourd’hui, les résidents de ce quartier en plein renouvellement urbain plébiscitent le food truck Doucès Pays (Douceurs du pays en créole) d’Octavie Bellune. L’engouement est le même quartier Saint-Joseph à Nantes pour Super Food Africa, l’épicerie de produits tropicaux d’Andi Malanda. Elle a aussi ouvert cet été. Mais ce n’est pas leur seul point commun ! Ces deux jeunes entreprises ont bénéficié du programme Accès + de France Active.
Il faut dire qu’Octavie Bellune et Andi Malanda font partie des porteuses et porteurs de projet dans des zones sensibles qu’Accès + vise tout particulièrement à soutenir.
« Accès + est une offre complémentaire du pacte Création de France Active, adaptée à des publics plus fragiles et à ceux vivant dans les quartiers de la politique de la ville ou les zones de revitalisation rurale, confie Jean-Dominique Bernardini, directeur des partenariats de France Active. Nous avons pu développer cette offre depuis un an au travers de l’appel à projets Inclusion par le travail indépendant du ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion. » Une montée en gamme à la fois côté accompagnement, avec une offre de services renforcée, et côté financement, avec une prime de 3 000 euros qui peut être débloquée pour les moins de 30 ans.
Quand on est sans emploi, créer sa propre entreprise peut constituer un moyen de retrouver une activité professionnelle. La création d’entreprise doit être accessible à tous y compris aux personnes fragilisées sur le marché du travail et quel que soit son âge. Le programme gouvernemental ITI « Inclusion par le Travail Indépendant » vise à favoriser la création d’entreprise par des personnes jeunes ou éloignées de l’emploi. Il leur permet de bénéficier d’un accompagnement renforcé tout au long de l’élaboration de leur projet de création d’entreprise. France Active fait partie des structures retenues par l’Etat au titre de ce programme, je salue son engagement à faire de l’entrepreneuriat une voie d’inclusion professionnelle durable.
« La philosophie du programme est bien d’accompagner et de financer des projets viables, mais aussi de sécuriser les créateurs d’entreprise dans la durée, complète Jean-Dominique Bernardini. Les garanties de France Active jouent un premier niveau de protection. Nous avons aussi développé des partenariats avec des réseaux qui connaissent bien les besoins de ces entrepreneurs un peu plus fragiles, comme Entrepreneurs de la Cité ou la Fédération bancaire française. » Grâce à ce groupe de bonnes fées, l’accompagnement est quasiment à 360 °, aussi bien sur les aspects économiques et financiers que sur les questions de protection sociale.
Pour y parvenir, le rôle des accompagnateurs dans les associations territoriales de France Active a été accru. Afin de passer plus de temps avec les porteurs de projet et pour être au plus près de leurs préoccupations. Après un premier entretien, qui va déterminer la viabilité du projet, l’accompagnement se met en place à base d’ateliers collectifs, de webinaires et de rencontres individuelles. « Accès + nous permet de toucher de nouveaux entrepreneurs et de les aider de manière plus fine », confirme Lucie Hugon, conseillère en Lozère au sein de France Active Airdie-Occitanie. Ainsi, durant toute l’année 2022, de nombreux ateliers en présentiel, comme ceux sur la trésorerie ou le premier entretien avec son banquier ont pu être déployés à destination d’entrepreneurs issus de tout le département. « Lors de ces ateliers, on invite aux discussions insiste Lucie Hugon. Cela permet aux créateurs d’échanger sur des problématiques communes et de commencer à créer du réseau territorial entre eux. » Toute cette panoplie d’outils à leur disposition donne les conditions de la réussite.
En dehors de ces ateliers, l’intégration au programme Accès + aiguille les néo-entrepreneurs vers des webinaires construits avec les partenaires. Depuis une quinzaine d’années, la fondation Entrepreneurs de la Cité s’est donné pour objectif d’assurer les très petites entreprises. « Nous avons élaboré pour elles un contrat d’assurance inclusive, plus adapté à leurs spécificités que le marché classique, indique Nathalie Rauch, directrice du développement d’Entrepreneurs de la Cité. Il était donc tout à fait naturel pour nous de participer à Accès +. Nous avions déjà des formations sur l’importance d’être bien assuré et nous en avons développé de nouvelles. » Toutes les semaines, une trentaine d’entrepreneurs du programme assistent à un de ces webinaires.
« Depuis que nous sommes parties prenantes du programme, ajoute Nathalie Rauch, on constate que les petites entreprises ne sont pas plus sinistrées que les autres ! » Dans le système Entrepreneurs de la Cité, ils peuvent bénéficier d’une assurance inclusive pendant 4 ans, avant de retourner vers les offres habituelles, une fois consolidés.
Octavie Bellune à Amiens et Andi Malanda à Nantes ont eu l’occasion de suivre ces étapes d’accompagnement et ces webinaires, tout en continuant de monter les briques de leurs projets. A 53 ans, Octavie Bellune est arrivée à Amiens il y a 5 ans seulement, après une autre vie en Martinique. C’est dans son nouvel environnement qu’elle a construit pas à pas son projet de food truck. Dans son parcours, elle a rencontré plusieurs réseaux d’aide à la création, avant de pouvoir démarrer son activité en août dernier. « En tant que chômeuse, c’était compliqué pour obtenir un crédit bancaire, explique-t-elle. Mais la garantie de France Active a permis de débloquer cela auprès de mon banquier, afin de financer l’achat du camion et de le transformer en food truck ».
Pour Andi Malanda, 35 ans, Accès + a été également décisif. « J’avais tout préparé par moi-même, de l’étude de marché au budget, précise-t-elle. C’est pendant la recherche d’une boutique que j’ai croisé la route de France Active. Ma conseillère a été très attentive à mon dossier. C’est grâce à elle que j’ai pu obtenir un prêt bancaire pour financer le local et les travaux ; j’ai pu ouvrir très peu de temps après. » Le renforcement du pacte Création de France Active a ainsi permis de toucher de nouveaux publics, comme à Nantes et Amiens ou en Lozère, et d’accélérer des dossiers qui n’attendaient qu’un coup de pouce supplémentaire pour démarrer.
Ambition pour la fin 2022
4 000
entrepreneurs accompagnés
dont
1 900
jeunes (18 – 30 ans) bénéficiaires d’une prime d’État de 3 000€
3 questions à Pascal Glémain, Maître de conférences en Gestion-Management et ESS à l’Université Rennes 2
« Sans surprise, l’accompagnement est primordial »
Pourquoi les pouvoirs publics encouragent-ils l’entrepreneuriat dans les quartiers ?
La France est toujours dans un chômage de masse que les politiques publiques n’arrivent pas à enrayer. Avec le soutien à la création d’entreprises, on sort des politiques d’assistance pour accompagner les personnes vers des activités génératrices de revenus. Les personnes cibles de ces dispositifs sont nombreuses dans les quartiers de la politique de la ville et dans les zones de revitalisation rurale, mais on a parfois du mal à les atteindre. Elles ont besoin d’étapes plus ou moins longues pour créer. Car, nous le vérifions dans les études universitaires, l’entrepreneuriat est un processus, pas un statut.
Quelles sont les conditions de la réussite dans ces créations d’entreprises ?
Sans surprise, l’accompagnement est primordial. Et cela marche plutôt mieux quand il part de la personne pour aller vers les problématiques économiques au lieu de l’inverse. A la fin du parcours, certains ne vont pas créer, mais ils auront été accompagnés. Au sein de l’université Rennes 2, nous participons aux Cordées de la réussite pour aider les jeunes créateurs d’entreprise, de l’idée au projet. Nous les soutenons avec plusieurs partenaires (c’est aussi une des conditions du succès pour un accompagnement efficace) : missions locales, Cités Lab, France active Bretagne, Cigales Bretagne, etc. Depuis 10 ans, nous aidons une dizaine de projets jeunes par an. Un autre critère est de rester au plus près du territoire, d’où l’importance par exemple des tiers lieux en milieu rural comme en QPV ; aujourd’hui, un QPV sur trois a créé un tiers-lieu. Beaucoup se placent désormais sur le créneau de la création d’activités.
Quelle est la situation de la création d’entreprises dans les zones difficiles ailleurs dans le monde ?
Dans les pays du Sud, l’entrepreneuriat populaire est naturel. En Amérique latine, les habitants créent leurs propres activités pour sortir de l’informel, comme en Argentine lors de la crise des années 2000 ou au Pérou, où la finance solidaire aide les petits paysans à développer leur production vivrière. En Afrique subsaharienne, comme au Togo ou au Bénin, il existe des dispositifs d’aide à la création d’entreprises d’utilité sociale, dont Entrepreneurs du monde est partie prenante. Et enfin, c’est d’Asie, et du Bangladesh, qu’est partie la micro-finance qui a essaimé jusqu’aux quartiers pauvres des pays riches…
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Repenser la mode à travers la seconde main
Rachel TROILLARD
Créatrice de La belle armoire
Boutique de vêtements de seconde main
Un conseiller de France Active m’a accompagné avec un regard bienveillant mais exigeant, cela m’a permis de challenger mon projet, d’améliorer mon business plan et d’être réaliste sur mes projections de chiffre d’affaires.
Chambéry (Savoie)
Boutique de vêtements de seconde main
Le chemin vers la reconversion
C’est après une carrière de commerciale, cheffe de produit puis de responsable marketing / communication dans un grand groupe pharmaceutique, que Rachel décide de se lancer dans l’entreprenariat. « Je me suis rendu compte que je n’étais pas faite pour travailler dans un grand groupe trop rigide ». L’idée de lancer son entreprise lui a toujours trotté dans la tête, sans jamais oser franchir le pas. Créer quelque chose, oui ! Mais quoi ?
Un jour de décembre, lors une conversation avec sa filleule sur le commerce de seconde main, l’idée commence à se préciser. « Je suis allée visiter le dépôt-vente dont elle me parlait et là ça a été le déclic. La nouvelle génération consomme désormais en seconde main. J’ai donc fait le tour de l’offre dans ce domaine sur mon territoire et j’ai décidé de créer une boutique de vêtements de tous les jours, accueillante, à destination des hommes comme des femmes, de 14 à 98 ans. ».
Un solide soutien des réseaux d’accompagnement
Elle découvre alors l’écosystème de l’accompagnement à la création d’entreprise et notamment la Chambre de Commerce et d’Industrie et France Active. Toutes ces rencontres et ces organismes l’ont aidé à peaufiner son projet. Un stage de 5 jours à la CCI lui a permis de voir les contours du métier d’entrepreneur. « Un conseiller de France Active m’a accompagné avec un regard bienveillant mais exigeant, cela m’a permis de challenger mon projet, d’améliorer mon business plan et d’être réaliste sur mes projections de chiffre d’affaires. Ils connaissent très bien leur métier et c’est un plus non-négligeable. J’ai ouvert 3 mois avant le premier confinement et ils ont été là pour me soutenir et m’accompagner tout au long de cette période compliquée pour tous les commerces ».
Une belle dynamique de développement
La boutique a maintenant 3 ans d’existence. Rachel contribue à l’économie circulaire en remettant dans le circuit des vêtements qui ont déjà été portés. Elle travaille avec un ESAT pour le nettoyage des vêtements et ouvre aussi la possibilité à ses clients de louer ses produits pour un shooting, un mariage ou pour un week-end.
Elle organise une fois par mois des ateliers créatifs pour apprendre à broder soi-même ou découvrir l’aquarelle par exemple. Elle a également un corner pour faire découvrir des créateurs locaux.
Petit à petit l’équipe de la boutique grandit. Lors de son lancement, elle a commencé avec une alternante pour développer la communication autour du magasin aujourd’hui une salariée l’a rejoint et elle projette d’agrandir l’équipe avec une nouvelle alternante en gestion commerciale.
Le conseil de Rachel à un entrepreneur qui souhaite se lancer :
Elle suggère de bien préparer son projet et se faire accompagner. « C’est un gros plus au quotidien, le métier d’entrepreneur étant un métier assez solitaire, les réseaux d’accompagnement permettent vraiment de mettre toutes les chances de son côté ».
A bénéficié du
Avec
plusieurs garanties d’un montant total de
28 000€
un investissement solidaire de
6 000€
A été accompagnée par
France Active Savoie Mont Blanc
En 2020
C’est ici ?
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1 jeune sur 2 souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat et, pour beaucoup dans un projet d’entreprise engagée !
BAROMETRE JEUNES ET CREATION D’ENTREPRISE
Sondage OpinionWay pour France Active
France Active renforce son accompagnement
Paris, le 17 février 2022
3 ans après son dernier baromètre consacré aux jeunes et à la création d’entreprise, France Active et OpinionWay1 viennent de les sonder à nouveau. Ces 2 années de pandémie ont-elles renforcé cette envie d’entreprendre des jeunes ? Sont-ils plus inquiets ou plus confiants pour se lancer ? Quels vœux souhaitent-ils réaliser via la création d’entreprise ?
Si la crise a visiblement boosté l’envie des jeunes de lancer leur propre entreprise, elle a aussi renforcé les craintes et la conscience du risque que cela représente. Une situation qui donne tout son sens à la mission de France Active qui vise à la fois à accélérer le passage à l’acte et la réussite des plus ambitieux tout en protégeant mieux les plus fragiles.
47 % des jeunes de 18 à 30 ans veulent créer leur entreprise, 65% pour contribuer à changer le monde !
La pandémie a eu un effet paradoxal sur la motivation à créer sa propre entreprise.
D’un côté, elle a véritablement boosté l’envie d’entreprendre des jeunes : aujourd’hui, 47% des 18-30 ans déclarent avoir envie de créer leur propre entreprise, soit 5 points de plus qu’en 2019. Les 18-24 ans sont même 53% à le souhaiter, soit un bond de 14 points !
Une envie tirée par l’envie de liberté et d’indépendance, premier moteur de la création d’entreprise qui est citée bien avant toute autre motivation. Notons d’ailleurs, que les jeunes sont de moins en moins attachés au statut de salarié, avec 36% des jeunes de 18-24 ans préfèrent désormais le statut d’indépendants.
Mais cette crise a également largement renforcé la crainte de l’échec (41% vs 34%). Les jeunes ont aujourd’hui une conscience beaucoup plus forte des risques liés à la création d’entreprise. Ils mettent davantage en avant leur manque d’expérience parmi les risques (+ 10 points !). L’insécurité de l’emploi qui va de pair avec l’entrepreneuriat, les inquiète (+ 7 points).
La crainte liée au financement reste la plus importante : ils sont encore 43% à hésiter à se lancer pour des raisons financières, un taux qui baisse néanmoins de 12 points par rapport à 2019.
A quoi sert la création d’entreprise ? Pour 65 % des jeunes (vs 60% avant la crise), il s’agit avant tout d’un moyen de faire bouger le monde. En 2022, ils sont 31% à envisager un modèle où tous les salariés seraient décisionnaires (type SCOP), 29% seraient prêts à se lancer dans une entreprise capable de créer du lien social et de contribuer au développement de leur territoire et 27% à privilégier un projet lié au développement durable ou à l’environnement.
France Active accélère son action auprès des jeunes et notamment les plus fragiles
En 2021, France Active a accompagné environ 8 600 jeunes de moins de 30 ans dans leur projet d’entreprise. Un record !
Pour répondre à l’augmentation des sollicitations et sécuriser au mieux les jeunes dans leur projet, France Active a multiplié les actions auprès d’eux sur 3 axes :
Le renforcement du Pacte Création pour les jeunes en difficulté
France Active a renforcé son Pacte Création, notamment pour les jeunes sans emploi et/ou issus des Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville ou encore des territoires ruraux les plus isolés qui ont un projet de création d’entreprise. Ils peuvent bénéficier d’un Pacte Création enrichi :
- De solutions de financement et des garanties de France Active.
- De sessions didactiques à la création d’entreprise via des webinaires, ateliers etc., autour de 3 axes : pédagogie financière, protection sécurisation, sensibilisation au numérique.
- D’une prime de 3 000 € pour faciliter le lancement de leur projet (sous réserve des conditions d’éligibilité).
Cet appui renforcé aux créateurs est rendu possible grâce à l’appel à projet inclusion par le travail indépendant du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
⇒ L’objectif est de permettre à 4000 jeunes porteurs de projet en situation de fragilité de créer leur entreprise, entre septembre 2021 et fin 2022.
Le Pacte Emergence pour valider une idée d’entreprise
France Active favorise l’émergence de nouveaux entrepreneurs sociaux en leur donnant les moyens de concrétiser leurs projets en le challengeant sur son modèle économique, jusqu’à la construction de sa stratégie de financement, et à la prise en charge financière des phases d’étude ou de test, grâce aux partenaires privés (entreprises et institutions).
⇒ En 2022, l’objectif est d’accompagner d’au moins 500 projets d’innovation sociale au stade de l’émergence, au niveau national comme dans les territoires.
Soutenir le développement des entreprises d’insertion A travers son métier d’investisseur, France Active agit en faveur du développement économique des Entreprises de l’Economie sociale et solidaire, en particulier les entreprises d’insertion. Son intervention vise à préserver leur recherche d’utilité sociale, ici plus particulièrement pour permettre aux jeunes de s’insérer dans un parcours de professionnalisation, et de leur donner les moyens de se développer en toute sérénité.
Pierre-René LEMAS
Président de France Active
Ces résultats sont en phase avec ce qu’expriment les jeunes entrepreneurs que nous soutenons. Jamais ils n’ont été aussi nombreux à vouloir se lancer dans l’entrepreneuriat tout en s’engageant dans un projet utile et porteur de sens. C’est l’économie de demain qui se prépare aujourd’hui avec eux !
Depuis la crise, nous avons particulièrement renforcé notre soutien auprès des jeunes en difficultés. Pour beaucoup, l’entrepreneuriat est La solution pour retrouver la confiance et une place digne de ce nom dans la société. Notre rôle est de les sécuriser afin que cette insertion par l’entreprise soit une aventure positive et durable.
4 exemples de jeunes accompagnés par France Active
Antonin Fontenas pour Appolon Hifi
Antonin a mis à profit sa période de chômage pour travailler sur son projet d’entreprise. Passionné de son et de musique, il vient de créer à l’âge de 23 ans Appolon Hifi, un atelier en Touraine de production d’enceintes « parfaitement neutres, et avec des procédés de libération des vibrations ». Sa démarche s’inscrit dans une démarche éco-responsable et propose une solution d’écoute fidèle en utilisant des matériaux nobles, naturels et locaux.
Site internet
Clément Moulin pour Focus On You
Après quelques d’auto-entrepreneuriat, Clément se lance dans la création de son entreprise avec son associé Arnaud Barchoual : Focus on You. Cette société de production vidéo profitera de l’expérience des deux jeunes fondateurs du Val-de-Marne pour consolider leur modèle. Grace à l’appui de France Active Métropole, ils bénéficient des nouveaux atouts du Pacte Création : formation et accompagnement à la création d’entreprise.
Atif Saade pour O’Bokit
Atif va ouvrir tout prochainement un food truck sur le Val-de-Marne, spécialisé en cuisine caraïbéenne. Après quelques années dans la restauration, il se lance dans l’entrepreneuriat et compte bien rencontrer son public avec sa spécialité : le bokit.
Benjamin Lévy pour Camarage
Benjamin et son futur associé Yoan bénéficient du programme Emergence pour les futurs entrepreneurs sociaux. Ils testent actuellement un service de cohabitation entre générations accessible en ligne ou par téléphone :
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1 Le sondage OpinionWay pour France Active a été réalisé en février 2022 auprès d’un échantillon de 1019 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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Le Pacte de France Active pour la création d’entreprise
Accompagner les entrepreneurs dans leur financement
Parce que nous sommes convaincus que la création d’entreprise n’est pas réservée aux jeunes issus des grandes écoles et à ceux qui ont le soutien de leur proche, France Active a décidé de renforcer son action d’appui et de financement à la création d’entreprise à celles et ceux qui en sont le plus éloignés.
En savoir plus sur le Pacte Création
Aujourd’hui, France Active annonce le renforcement de son Pacte Création auprès des jeunes, et notamment ceux qui sont sans emploi et/ou issus des Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville ou encore des territoires ruraux les plus isolés, dans le cadre de l’appel à projet Inclusion par le travail indépendant porté par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Un renforcement qui s’adresse aussi à tous ceux qui rencontrent des difficultés dans leur parcours de créateur.
Toutes personnes ayant un projet de création d’entreprise et pour qui un tel projet pourrait être la solution pour concrétiser un projet professionnel peuvent bénéficier :
- De solutions de financement et des garanties de France Active.
- D’un Pacte Création enrichi sur 3 axes : pédagogie financière, protection sécurisation, sensibilisation au numérique.
- D’une prime de 3 000 € pour faciliter le lancement de leur projet (sous réserve des conditions d’éligibilité).
Cet appui renforcé aux créateurs est rendu possible grâce à l’appel à projet inclusion par le travail indépendant du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. France Active et ses 35 associations territoriales accompagneront ainsi sur 18 mois 4000 entrepreneurs en phase de création.
https://vimeo.com/646954528
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L’anti-gaspi au service de l’inclusion
Pernelle VODINH et Margot ROURA
Créatrices de l’Atelier Rebond
Lutte contre le gaspillage alimentaire
C’est dans notre petite ville de Faverges que nous voulions faire bouger les choses : en liant la lutte contre le gaspillage alimentaire à un projet d’insertion sociale.
74210 – Faverges
Lutte contre le gaspillage alimentaire
Un projet qui fait sens localement
C’est grâce à leur activité militante que Margot et Pernelle se rencontrent. D’autant qu’elles ont un autre point commun : elles habitent toutes deux la petite commune de Faverges, à une trentaine de kilomètres d’Annecy.
« Nous sommes très attachées à cette ville, à sa vie associative, à sa mixité sociale. C’est donc assez naturellement que nous nous sommes retrouvées sur ce projet qui propose de lutter contre le gaspillage alimentaire, mais aussi de soutenir l’autonomie alimentaire et les maraîchers du territoire », commente Margot.
L’association « Atelier Rebond », née officiellement en février 2021, a en effet pour mission de récupérer les fruits et légumes non commercialisables des grandes et moyennes surfaces ou les surplus des producteurs locaux pour les transformer en confitures, chutneys ou pickles, revendus dans des points de vente de la région.
« La dimension anti-gaspillage fait vraiment sens pour nous, mais il était aussi essentiel d’y inclure une ambition sociale. C’est même notre moteur premier : créer des passerelles pour des personnes éloignées de l’emploi », complète Pernelle. C’est pourquoi le projet est également un chantier d’insertion par l’activité économique.
« D’autant que Faverges compte un fort taux de chômage, mais un seul chantier d’insertion-ressourcerie, adapté surtout pour les profils masculins. L’Atelier Rebond, lui, peut proposer des postes moins physiques et plus adaptés aux femmes », précise Margot.
Accompagner les premiers pas dans l’entrepreneuriat
Aussi bien pour Margot, ancienne institutrice ayant travaillé dans le monde de la culture, que pour Pernelle, ingénieure en thermique du bâtiment, la création de l’Atelier Rebond a représenté la découverte de l’aventure entrepreneuriale. Pour concrétiser leur projet, une rencontre a été décisive : Baptiste Bourdeau, fondateur de « J’aime Boc’oh », entreprise savoyarde qui valorise aussi les invendus pour en faire des confitures, également soutenue par France Active Savoie Mont-Blanc.
Pour se lancer, Pernelle et Margot entrent à leur tour en contact avec l’association territoriale et intègrent le dispositif Place de l’Émergence. « Cela a représenté une étape clé pour construire notre projet et préfinancer l’achat de matériel, des formations et couvrir une partie de nos salaires pour novembre et décembre. Cela a également beaucoup joué en notre faveur auprès d’autres financeurs en faisant valoir des premiers soutiens par des acteurs tels que FAPE EDF, la Maif, la Maaf… Ça fait boule de neige », ajoute Pernelle.
Des dernières étapes décisives
Aujourd’hui, la collecte des invendus a commencé : les premiers partenariats ont été signés avec les producteurs et les petites ou moyennes surfaces locales. Ce qui permet à Pernelle et Margot de cuisiner une fois par semaine avec des bénévoles au sein de l’association OVE, engagée dans l’inclusion des personnes en situation de handicap. Pour Margot : « C’est une belle façon de décloisonner les publics en difficulté et de créer de la mixité avec les personnes handicapées et celles qui cherchent à se réinsérer par le travail ».
Et pour aboutir pleinement le projet, les prochaines étapes s’avèrent décisives : obtenir l’agrément d’entreprise d’insertion, compléter les financements grâce à de nouveaux partenaires et trouver plus de lieux de vente dans la région. « À partir de janvier 2022, notre objectif est d’employer quatre personnes en insertion, une cinquième en juin, puis une supplémentaire chaque année », conclut Pernelle.
A bénéficié des
Avec
des garanties d’un total de
10 000€
un investissement de
30 000€
une prime de
17 000€
A été accompagné par
France Active
Et soutenu par
Caisse des Dépôts
FAPE EDF
MAIF
KLESIA
Fondation MACIF
En 2021
C’est ici ?
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France Active et la Fédération bancaire française aux côtés des femmes entrepreneures dans la relance
Le 5 mars 2021
France Active, acteur majeur de la finance solidaire, et la Fédération bancaire française (FBF), qui représente les banques exerçant leur activité en France, proposent un événement 100% digital, sur le thème :
« Femmes entrepreneures et engagement : comment agir pour la relance ? »
Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, et Olivia Grégoire, secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable, participent à cet événement.
Son objectif : donner la parole à des femmes pleinement engagées dans la relance, ancrées dans leurs territoires et agissant pour le lien social et l’écologie.
Pourquoi et comment se sont-elles lancées ?
Comment résistent-elles à la crise ?
Quels financements possibles pour se lancer ou se relancer ?
A toutes celles qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ou qui ont besoin d’un coup de pouce dans ce contexte de crise, cette conférence est pour vous !
Ce que veulent les femmes : entreprendre tout en s’engageant !
Un sondage réalisé en 2020 montre que 63% des femmes estiment plus motivant de créer leur propre entreprise que d’être salariées.
32% des femmes se déclarent prêtes à se lancer concrètement dans la création d’entreprise, taux qui culmine à 52% chez les 25-34 ans.
1 femme sur 3 estime même que créer sa propre entreprise permettrait de mieux gérer l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Des résultats en ligne avec l’activité des 40 associations territoriales de France Active : en 2020, près de 50% des entrepreneures financées en phase de création des femmes.
Pourtant, certaines hésitent encore à se lancer : d’après ce même sondage, la peur de l’échec est le premier frein mentionné, talonné par le manque de formation et d’accompagnement. Vient ensuite la question du financement.
Et pourtant, les banques font confiance aux femmes ! Une récente étude montre qu’en France les demandes d’emprunt bancaire des femmes entrepreneures sont plus souvent acceptées que celles des hommes. Les femmes auraient ainsi 11% de plus de probabilités d’être financièrement soutenues pour le lancement de leur entreprise.
Les entrepreneures françaises ont largement plus recours que leurs homologues européennes à l’emprunt bancaire pour lancer leur activité : 34% vs 12% pour les Hollandaises et 18% pour les Allemandes.
France Active et la Fédération bancaire française mobilisés pour faciliter l’accès au financement
En 2020, France Active a accompagné 30 000 entrepreneurs. Chaque entrepreneur bénéficie d’une démarche d’accompagnement adaptée, en matière de conseil et de recherche de financement : tout est conçu pour optimiser leurs chances de succès. A travers ses 40 associations territoriales, France Active s’implique pour soutenir les femmes entrepreneurs, grâce à du mentoring ou des dotations. Sur la phase de création, un entrepreneur financé sur deux est une femme, un ratio constant depuis près d’une dizaine d’année.
Les banques sont pleinement conscientes de la nécessité de prendre en considération les spécificités des dynamiques entrepreneuriales féminines et d’accompagner les femmes qui se lancent. Le financement de l’économie et des entreprises est la première priorité stratégique des banques en France. Le taux d’accès au crédit des femmes entrepreneures se situe à un niveau très élevé dépassant les 95% pour les femmes.
Pierre-René Lemas
Président de France Active
A travers l’ensemble de ces initiatives, nous défendons l’équité dans la capacité à entreprendre. Nous avons fait nôtre la grande cause quinquennale de l’égalité femmes-hommes du président de la République : que toute femme qui le souhaite puisse créer ou reprendre une entreprise, avec les mêmes ressources, les mêmes chances de succès et de pérennité que l’ensemble des entrepreneurs. Cet engagement est d’autant plus fort au regard de la crise que nous traversons.
Philippe Brassac
Président de la FBF
Depuis 1 an, nous traversons une crise sanitaire inédite qui impacte très fortement notre économie. Cependant, avec force et détermination, de très nombreuses entreprises, et leurs collaborateurs, maintiennent leur activité et font que notre économie résiste. Les 360 000 collaboratrices et collaborateurs des banques, partout en France, les accompagnent en proximité. L’entrepreneuriat, et l’entrepreneuriat féminin en particulier, sont de formidables relais de croissance, des vecteurs d’emplois que nous devons encourager. Toujours plus d’entrepreneures pour la relance, c’est pour cela que nous nous engageons à soutenir leurs projets sur tous les territoires.
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