Qui n’a pas déjà cherché un petit coin sympa au cours d’une balade à pied ou à vélo pour boire un verre ou manger un morceau ? C’est de ce point de départ que sont partis Olivier Coulon et son équipe à l’Auberge de Jeunesse de Séez. Dans le cadre d’un Dispositif Local d’Accompagnement, France Active Savoie Mont Blanc a assuré une mission de diagnostic et de sélection d’un prestataire pour accompagner toute l’équipe à mettre en place ce projet rafraichissant !
De l’idée à la citronnade consommée un après-midi d’été
Retour en décembre 2018 : Olivier Coulon prend la direction de l’Auberge de Jeunesse de Séez. Salarié de la Fédération Unie des Auberges de Jeunesse (organisme national), il a pour objectif de développer l’activité de l’Auberge à l’année. Et ça tombe bien : la communauté de commune a justement pour projet de créer un tronçon de piste cyclable qui passerait aux pieds de l’Auberge. Une fois ce dernier terminé (juillet 2020), l’idée germe assez rapidement de créer une offre de restauration à l’extérieur pour répondre aux demandes des promeneurs et cyclistes de passage. “On a aussi un parcours d’accrobranche en face de nous où il n’y a pas d’offre de snack. On s’est aperçus qu’on avait régulièrement des demandes pour des boissons, des glaces ou de la petite restauration. Cependant, en l’état, notre modèle était lié à l’hébergement (les repas étaient liés aux nuitées : petit déjeuner, demi-pension ou pension complète). Créer un point de restauration externe nous permettait d’être plus visibles.”
Pour autant, même si l’idée est là, pas facile de savoir par quel bout la prendre. C’est là que France Active Savoie Mont Blanc entre dans la boucle via un Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) suivi par Marion Ferrand. Deux phases vont suivre : d’abord, un diagnostic permettant de faire l’état des lieux du projet et de ses enjeux, puis la réalisation d’un appel d’offre pour sélectionner un consultant qui mènerait un accompagnement sur-mesure (5 à 6 jours répartis sur plusieurs mois).
C’est finalement Jacques Perrin (cabinet Itérative) qui retient l’attention de l’Auberge et de Marion, cette dernière ayant déjà travaillé avec lui sur d’autres projets. Alors que la phase de diagnostic a eu lieu en plein confinement, le démarrage de la mission permet de se retrouver en chair et en masques, sur site. Marion et Jacques sont présents.
Au programme :
“Le but du DLA et des démarches proposées par Jacques et Marion était vraiment d’arriver à impliquer tout le monde dans le projet. On n’est pas forcément une grosse équipe mais on contribue tous aux différents services proposés par l’auberge. Il fallait que ce soit le cas aussi dans ce nouveau projet et qu’il y ait une adhésion de tous pour que ça fonctionne.”
De ces échanges communs émergent différents éléments :
“Cette démarche d’avoir impliqué les jeunes de l’espace jeune nous a permis de nous rendre compte que pas mal d’entre eux utiliseraient la piste cyclable dès cet été et étaient intéressés par l’idée de pouvoir se restaurer chez nous. Ça a permis de faire connaître le lieu avant même qu’il existe !”
Les rendez-vous ont été réguliers (une fois par mois environ) pour permettre à l’offre d’éclore rapidement. “Jacques mettait un point d’honneur à se déplacer sur site. Ensemble, nous avons travaillé sur la partie tableau de bord du projet, chiffrages, estimations, pour poser le prévisionnel de l’ouverture du snack.” Différentes hypothèses (basse, moyenne ou haute fréquentation) ont été établies afin de voir si le projet pouvait être rentable et s’intégrerait bien dans le fonctionnement de l’auberge. Prochaine étape, une présentation du projet finalisé à l’équipe de la Fédération (au niveau national, donc), pour avoir une validation finale et lancer réellement le projet (achats notamment). Cette dernière devrait avoir lieu début mai, avec pour objectif une ouverture début juin ou début juillet au plus tard.
Satisfait ou satisfait
France Active Savoie Mont Blanc amène une nouvelle fois une réelle compétence de mise en relation entre les structures qu’elle accompagne et les experts qui composent le territoire. S’il y avait peu de doutes quand à l’alchimie possible entre les idées d’Olivier et les compétences de Jacques, le témoignage d’Olivier vaut mieux qu’un long discours : “L’accompagnement a répondu complètement à mes attentes, ça m’a apporté des choses sur lesquelles je n’étais pas très sûr de moi, notamment sur la construction et l’orientation à prendre dans ce projet. J’étais vraiment en demande de comprendre par où on commence et Jacques a su me ré-orienter à chaque fois que j’étais perdu. ”
Vers l’infini et au-delà !
Les idées ne manquent pas à l’Auberge de Jeunesse de Séez, et Olivier Coulon imagine déjà une version plus développée de ce projet de restauration. Elle pourrait prendre la forme d’un aménagement extérieur (agrandissement du bâtiment actuel) pour pérenniser l’offre tout au long de l’année. La barrière actuelle est évidemment financière, surtout après la crise Covid-19, mais cette première expérimentation permet de tester le potentiel de l’idée. “Si la mayonnaise prend bien, on pourra s’attaquer à un un chantier encore plus ambitieux !”